Remise en cause d’une méta-analyse relativisant le déclin global des insectes

Dans un article paru dans la revue Science, un consortium pluridisciplinaire incluant des chercheurs de l’INRAE, du CNRS, de l’Université Paul Sabatier de Toulouse (Toulouse School of Economics, Géosciences Environnement Toulouse, Laboratoire écologie fonctionnelle et environnement), des Universités de Montpellier et de Rennes, du Research Institute for Nature and Forest de Bruxelles et de l’Université de Louvain en Belgique, et de l’Université du Sussex au Royaume-Uni, a décelé de multiples biais dans une méta-analyse récente qui nuançait le déclin global de l’abondance des insectes terrestres, et suggérait une augmentation de l’abondance des insectes aquatiques.
Le ré-examen des 166 séries temporelles utilisées met notamment en évidence des biais significatifs dans la sélection des données et dans leur traitement statistique. De plus, alors que la méta-analyse laissait penser que l’agriculture était peu impliquée dans le déclin des insectes, il a été constaté que la couverture des terres cultivées a été mal évaluée dans les deux tiers des données impliquant des zones de cultures.
Référence: Desquilbet M., Gaume L., Grippa M., Céréghino R., Humbert J.F., Bonmatin J.M., Cornillon P.A., Maes D., Van Dyck H., Goulson D. 2020. Comment on “Meta-analysis reveals declines in terrestrial but increases in freshwater insect abundances”. Science 370, eabd8947