Écologie des Communautés : Interactions, Interfaces et Contraintes (CIRCE)

Écologie des Communautés : Interactions, Interfaces et Contraintes (CIRCE)

L’objectif de CIRCE est de décrypter des mécanismes d’assemblage et de fonctionnement des communautés écologiques sous contraintes environnementales (stress et perturbations) variées, afin de contribuer à l’analyse du rôle de la complexité dans la stabilité des systèmes incluant le vivant. Le niveau d’organisation des communautés est pertinent pour développer des théories incluant les interactions fonctionnelles et les traits biologiques comme support d’investigation, aborder des modèles spécifiques aux interactions indirectes et aux interfaces physiques, analyser les transferts d’échelles à partir d’une logique d’habitats et intégrer observations, expérimentations (in situ, ex situ) et modélisation. L’équipe s’intéresse également aux développements visant à faciliter dans leur dynamique naturelle la conservation de la biodiversité et la restauration durable des habitats, en utilisant les mécanismes propres à l’écosystème.

Les projets de recherche sont regroupés autour de trois actions centrales :

  • Identification des règles d’assemblage des populations au cours de la trajectoire évolutive des communautés.
  • Évaluation des conséquences structurelles et fonctionnelles des contraintes environnementales (stress, perturbations).
  • Décryptage des mécanismes de filtrage de traits biologiques et plasticité des réseaux fonctionnels.

Les recherches de cette équipe s’organisent autour de questions s’appuyant sur des systèmes-modèles pertinents et des outils permettant de tester les hypothèses de travail. Les principaux thèmes abordés sont :

  • biogéographie fonctionnelle des interfaces physiques entre habitats ou milieux (écotones et écoclines). Filtrages locaux versus filtrages régionaux et continentaux. Processus stochastiques versus processus déterministes.
  • régimes de contraintes environnementales aux interfaces écologiques. Perturbations, stress, contraintes multiples.
  • contraintes fortes et structuration des réseaux d’interactions écologiques aux interfaces. Mécanismes de reconfiguration des réseaux. Filtrage de traits et amortissements de flux aux interfaces. Seuils de tolérance et points de bascule.
  • utilisation différentielle des ressources en milieu contraint. Plasticité écologique, résistance, résilience. Rétroactions communautés-contraintes.
  • trajectoires au long terme des assemblages d’espèces. Adaptations aux changements environnementaux majeurs. Évènements extrêmes et bifurcations de trajectoire. Coévolution aux interfaces et redondance fonctionnelle. Invasions biologiques.

Les modèles biologiques (organismes) utilisés pour répondre à ces questions sont variés :

  • micro-organismes (archées, bactéries, micro-eucaryotes)
  • animaux invertébrés (aquatiques ou terrestres)
  • animaux vertébrés (poissons)
  • végétaux macrophytes (aquatiques et terrestres)

Les modèles écologiques correspondent essentiellement à des habitats ou écosystèmes d’interface entre milieux aquatiques et milieux terrestres :

  • biofilms (essentiellement épilithiques, mais aussi épidermiques)
  • toubières et communautés épiphytiques de bryophytes
  • zones riveraines de cours d’eau et de zones humides
  • interfaces d’origine anthropique (bords de routes, emprises de lignes électriques)
  • mangroves
  • phytotelmes tropicaux (essentiellement, associés aux Broméliacées)

Les contraintes analysées comme variables de forçage correspondent à des perturbations physiques ou des stress d’origine naturelle ou anthropique, locales ou régionales, agissant sur les courts ou long termes. Une attention particulière est apportée aux évènements hydrologiques (crues, assèchements).

Composition

Nom prénom Grade-Tutelle Fonction-Responsabilité
Campan ErickMCF UPS
Céréghino Régis PR UPS   Directeur Laboratoire
Corenblit Dov MCF UPS
Dejean Alain PR UPS – émérite  
Fromard FrançoisDR CNRS – émérite
Jassey Vincent CR CNRS Communication laboratoire  
Leflaive Joséphine MCF UPS Responsable Equipe
Legal LucMCF UPS
Mastrorillo Sylvain MCF UPS  
Pelozuelo Laurent MCF UPS  
Rols Jean-Luc PR UPS  
Tabacchi Anne-Marie MCF UPS  
Tabacchi Eric CR CNRS
TenHage Loïc MCF UPS  
Azémar Frédéric (50%) IGR UPS Responsable service Plongée scientifique et Plateau Analyses biologiques
Boulêtreau Stéphanie IGR UPS  
Compin Arthur IR CNRS Co-animateur projet structurant Sciences Citoyennes, Assistant Prévention, Service plongée
Ferriol Jessica T UPS  
Luce FrédéricTCS UPS
Walcker Romain IGE UPS  
Courcoul Camille Post-Doctorante
Le-Geay Marie Doctorante
Seguigne Marie Doctorante
Pierrard Clémence VSC

Projets

NUMRIP : « Modélisation numérique du paysage fluvial basée sur les rétroactions entre la morphodynamique fluviale et la végétation riveraine » (NUMRIP).
 (2022-2025, resp. : D. Corenblit). Les acteurs chargés de la gestion des hydrosystèmes fluviaux ont besoin d’outils d’aide à la décision basés sur la prise en compte de la dynamique végétale naturelle ; cela afin de guider leurs actions de restauration de la biodiversité et de protection contre les crues. Dans le contexte du changement global, il est urgent d’utiliser la dynamique végétale afin d’augmenter les capacités de résistance et de résilience des écosystèmes riverains soumis à de fortes contraintes environnementales et anthropiques. La modélisation des réponses, et des effets de la végétation sur la morphodynamique fluviale est essentielle pour faire des prédictions sur les trajectoires futures d’ajustement des écosystèmes riverains. L’objectif du projet ANR PRCE NUMRIP est de développer un modèle numérique de morphodynamique fluviale intégrant les rétroactions entre les processus hydrogéomorphologiques et un ensemble de traits fonctionnels clés mesurés au niveau des communautés végétales riveraines. La nouveauté du modèle NUMRIP est de considérer la végétation comme un « objet » dynamique et d’implémenter des traits de réponses, d’effets et de rétroactions dans le modèle. Cette approche basée sur la mesure in situ des traits fonctionnels permettra d’explorer quantitativement la réponse des plantes et de leurs assemblages à divers facteurs environnementaux ainsi que la manière dont les plantes affectent la morphodynamique fluviale.
EXOBIOGEO : Signatures biogéomorphologiques de la vie sur Mars.
(2021-2022, co-resp. : D. Corenblit & G. Ramillien, GET)
Grace aux équipements des rovers américains Curiosity et Perseverance il est possible de proposer une nouvelle perspective pour la recherche d’une signature de la vie sur Mars basée sur l’analyse de variables géomorphologiques clés dans les roches. Une récente étude publiée dans Astrobiology, fruit d’une collaboration interdisciplinaire entre le LEFE, GET et GEOLAB (Clermont-Ferrand) et les Universités d’Oxford et de Cambridge (UK), a conduit à la proposition de nouveaux candidats de biosignatures dans les roches et les sédiments. Ces candidats peuvent être utilisés comme des analogues pour la recherche d’une signature de la vie sur Mars. L’objectif du projet EXOBIOGEO est de développer une nouvelle technique de détection automatique des signatures biogéomorphologiques de la vie dans les roches, basée (1) sur la constitution d’une base de données de formes biotiques (e.g. type MISS) et abiotiques (e.g. liées au retrait des argiles) puis (2) sur l’analyses des images par intelligence artificielle. Cette technique permettra une analyse poussée des images des rovers pour la détection de signatures de la vie.
RESILIENCE : Quand le stress filtre des stratégies de colonisation
(2019-2022, resp. : R. Céréghino). L’objectif de ce projet ANR est de comprendre comment différents niveaux d’organisation biologique (organismes, structure fonctionnelle des communautés, métacommunautés) et leurs interactions permettent le ré-assemblage des communautés et la résilience multifonctionnelle des écosystèmes tropicaux, après des sécheresses allant de la norme climatique à des évènement extrêmes et à des prédictions du  GIEC. Les hypothèses testées sont : (1) la multifonctionnalité basculera vers des états alternatifs si des sources d’immigrants ne sont pas disponibles pour prévenir les extinctions ; (2) à mesure que les sécheresses s’intensifient, les facteurs de résilience vont glisser des traits biologiques (tolérance puis résistance) à la structure des communautés (rôle d’assurance de la redondance fonctionnelle), puis à la dynamique des métacommunautés ; (3) tout en tenant compte des effets négatifs de la distance aux habitats sources sur les taux de recolonisation, les habitats de grande taille seront plus attractifs pour les immigrants et connaitront une résilience plus rapide que les plus petits habitats. Pour en savoir plus : www.resilience.cnrs.fr
MIXOPEAT : L’avenir de puits de carbone majeurs en cas de changement climatique sévère
(2018-2021, resp. : V. Jassey). L’objectif de ce projet ANR est de comprendre comment les tourbières, qui accumulent essentiellement le carbone via la photosynthèse, sont susceptibles de devenir des sources carbonées en cas de changement climatique. Ce projet international (France, Pologne, Estonie, Suède, Finlande) repose sur l’analyse des interactions entre la végétation des tourbières et les communautés de micro-organismes (en particulier, protistes mixotrophes) sous contrainte climatique directe (observations in situ) ou indirecte (translocations et modélisation). Cette analyse repose surtout sur la caractérisation de traits biologiques et fonctionnels (régimes alimentaires, compétition pour les nutriments, production, respiration) pour modéliser les bilans carbonés des tourbières selon diverses contraintes effectives ou selon des scenarii prédictifs.
http://www.mixopeat.cnrs.fr/home/
CLIMSHIFT : Effet des stress multiples sur le fonctionnement des écosystèmes d’eau douce
(2018-2021, resp. : E. Gross & H. Stabor ;  J. Leflaive responsable de volet). Ce projet ANR-PRCI vise à comprendre par une approche mécanistique les conséquences de stress multiples (élévation de température, contamination par les nutriments, les métaux et les pesticides) sur le métabolisme et sur la dynamique d’écosystèmes d’eau douce peu profonds. L’analyse des communautés de macrophytes et de phytoplancton sera privilégiée lors d’approches essentiellement expérimentales, avec pour objectif une modélisation prédictive.
http://climshift.eu
BRYOTROP : Effects of simulated nitrogen deposition on the epiphytic BRYOsphere in a TROPical rainforest  (2019-2020, resp. V. Jassey). Dans ce projet du labEx CEBA, nous nous intéressons aux effets d’une déposition atmosphérique azotée sur le fonctionnement de la bryosphère (mousse + microbiome associé) d’une forêt humide tropicale. Nous testons comment l’ajout d’azote affecte le cycle du carbone et de l’azote de la bryosphère (mousse et microbiome associé), et comment, en retour, la bryosphère affecte les flux de C et N (lessivage) vers le sol de la forêt. En particulier, nous explorerons comment la composition du réseau trophique microbien de la mousse contrôle ces processus. Pour ce faire, nous avons mené une expérience in situ proche du barrage de Petit-Saut (Guyane française) où nous simulons différents taux de dépôt d’azote de 0 à 50 kg N ha-1 y-1, en fonction des modèles prédictifs d’Amérique du Sud. Nous allons étudier comment les flux de CO2, la lixiviation de C et de N, la fixation de N2 par les cyanobactéries, la diversité microbienne et la structure du réseau trophique microbien de la mousse réagissent à ces différents traitements azotés.
MIGRA-SIL : Impact potentiel du silure glane (Silurus glanis) sur les espèces migratrices du bassin Adour-Garonne (2016-2022, resp. : Frédéric Santoul & Stéphanie Boulêtreau). Les espèces migratrices qui échappaient auparavant à la prédation du fait de leur taille refuge, se retrouvent désormais exposées à la présence d’un des plus grands poissons d’eau d’eau douce du monde, le silure glane. Ce projet s’inscrit dans la continuité des travaux menés par l’équipe sur l’impact trophique de l’expansion du silure dans les rivières de l’ouest de l’Europe. Il vise à quantifier l’impact de la prédation du silure sur les populations de trois espèces migratrices en déclin, le saumon atlantique (Salmo salar), la grande alose (Alosa alosa) et la lamproie marine (Petromyzon marinus) et proposer des solutions pour réduire cet impact. Les premiers résultats indiquent que la contribution des espèces amphihalines au régime alimentaire des silures dans la Garonne n’est pas négligeable. Ils révèlent une forte prédation des silures sur les saumons atlantiques adultes dans le dispositif de franchissement du barrage de Golfech. En collaboration avec l’association MIGADO, nous poursuivons actuellement ces recherches à l’échelle du bassin versant chez la grande alose et la lamproie marine en couplant des approches in situ (télémétrie, observations sub-aquatiques par caméra acoustique) et de modélisation (modèles bio-énergétiques).
WDF-Mangroves : La Directive Cadre sur l’Eau appliquée aux interfaces terre-océan
(2017-2022, participants: R. Walcker & F. Fromard). Ce projet financé par l’AFB a pour objectif de développer les premiers bio-indicateurs « mangrove » de la qualité des masses d’eau côtières pour l’ensemble de l’outre-mer français (Guyane, Martinique, Guadeloupe, Mayotte).
ADOFLOR : Changements au long terme de la structure des communautés végétales d’un écosystème riverain
(2018-2020, resp. : E. Tabacchi et A.M. Planty-Tabacchi). Ce projet (Agence de l’Eau Adour-Garonne) représente le dernier ( ?) épisode d’un suivi exhaustif de la flore riveraine du fleuve Adour sur le moyen-long terme. Environ 2000 espèces végétales du corridor riverain ont été recensées (présence/absence) en 1989, 1999, 2009 sur 32 sites distribués de la source à l’embouchure du fleuve (335 km de long). La mission de 2019 poursuit l’analyse de la distribution amont-aval des espèces et des groupes fonctionnels correspondants, en lien avec les modifications de l’hydrologie du fleuve, de la structure paysagère et du climat d’une décennie à l’autre. Jusqu’à présent, ces changements ne se sont pas traduits par une diminution de la diversité gamma (richesse en espèces régionale) mais plutôt par une érosion des groupes fonctionnels spécialisés au profit des stratégies opportunistes (espèces rudérales) et des espèces introduites, envahissantes ou non. En revanche, les profils de distribution amont-aval des groupes fonctionnels sont restés stables dans leur forme au cours des vingt dernières années. Notre hypothèse est que cette stabilité fonctionnelle est désormais compromise compte tenu des changements environnementaux plus marqués survenus au cours de la dernière décennie.
MED SGD : Submarine Groundwater Discharge in Mediterranean sea (2016-2019, resp: Peter van Beck (Legos) et Thomas Stieglitz (Cerege), participation L. Lambs. Ce programme ANR étudie les décharges d’eaux souterraines dans les lagunes côtières. Ces décharges karstiques constituent un vecteur potentiel d’éléments chimiques (sels nutritifs, éléments majeurs et contaminants) vers l’océan et peuvent avoir un impact sur l’environnement côtier. Les résurgences de Font Estremar et de Fontdame qui se déversent dans l’étang Salses Leucate (images TIR -Legos-Cnes).
CoSMiC : Microbiote et composition biochimique du mucus de peau du silure glane
(2017-2019, resp. : Stéphanie Boulêtreau). Toutes les plantes et les animaux établissent des interactions avec des microorganismes. Particulièrement étudié chez l’Homme, le microbiome cutané reste assez mal connu chez la plupart des autres Vertébrés. En particulier chez les poissons d’eau douce, chez qui il constitue pourtant la principale barrière et surface d’échange entre le poisson et l’environnement. Ce projet vise à décrire et comprendre comment les communautés bactériennes se structurent et fonctionnent à la surface des poissons d’eau douce. Les premiers travaux effectués visent à identifier les facteurs de l’environnement et les facteurs spécifiques à l’hôte qui contrôlent l’interaction hôte-microbiote chez le silure glane, poisson dépourvu d’écailles dont la composition n’a fait l’objet d’aucune recherche à ce jour.  
FunctionalWebs : The functional diversity of food webs: linking ecology, physiology and biogeography
(2015-2019, resp. : R. Céréghino.) FunctionalWebs est un groupe de synthèse du programme CESAB de la FRB, composé de 14 chercheurs (dont 1 postdoc financé par le projet) Européens, Nord Américains et Sud Américains. La question principale est: quels processus (niches écologiques, dispersion, Evolution, biogéographie) déterminent la diversité fonctionnelle des communautés à différentes échelles spatiales. Nous avons échantillonné les communautés d’invertébrés aquatiques des broméliacées à réservoir d’eau dans 12 régions néotropicales. Nos données (850 taxons; 1800 broméliacées ; 12 traits; environnement) sont dans une base SQL.  Nous posons 3 sous-questions: (i) Les réseaux trophiques d’une broméliacée sont-ils assemblés non-aléatoirement en terme de traits fonctionnels, et si oui, sont-ils convergents? (ii) pour un site, la distribution des traits est-elle prédite par des gradients environnementaux ? (iii) y a-t-il convergence dans la structure fonctionnelle des réseaux sur un large gradient biogéographique ; alternativement, différentes régions présentent-elles des traits fonctionnels différents?
POEMS – Participatory Observations for Ecology in Mountain Systems : Une photo pour une plante menacée (2017 – , resp. : A. Compin , R. Benos (GEODE)) Ce projet de science citoyenne (ZA PYGAR, CNRS-INEE) met à contribution les randonneurs·euses pour étudier l’influence de la variabilité hydrologique et l’impact de la gestion des ressources en eau sur l’écologie de la plante aquatique menacée Subularia aquatica dans plusieurs lacs des Pyrénées, où l’instrumentation est délicate à implanter.
http://blogs.univ-jfc.fr/poems/
TVB (Trames Grises et Bleues) : Quand une route traverse une rivière…
(2014-2018, resp. : E. Tabacchi et A.M. Planty-Tabacchi). Ce projet (programme ITTECOP, MTES-FRB-ADEME-CILB) vise à comprendre les conséquences des intersections entre les corridors fluviaux et les corridors d’infrastructures de transport sur la structuration taxonomique et fonctionnelle des communautés végétales. Le projet repose sur l’analyse du gradient biocénotique amont-aval de deux systèmes fluviaux du sud-ouest français (Adour et Garonne) à l’intersection entre le fleuve et, d’une part, le réseau routier secondaire et, d’autre part, les lignes électriques haute tension. Le positionnement de près de 2000 espèces est analysé à partir d’environ 6000 placettes. Notre hypothèse principale est que ces intersections constituent une disruption du continuum amont-aval sur le fleuve, et que les communautés des corridors anthropiques se diversifient localement à ces points particuliers. Les conséquences de l’importance des espèces introduites sont particulièrement examinées dans ce projet qui inclut également un volet sociologique sur la perception de la biodiversité des corridors.
http://www.ittecop.fr/index.php/recherches-cat/47-recherches-2014/128-tgb
LEGUMIP : adaptation des légumineuses à la sécheresse. (2014-2018, resp : Claire Jouany (INRA), participation L. Lambs et I. Moussa. Ce programme région a pour but de caractériser la diversité fonctionnelle et morphologique d’une collection de légumineuses fourragères sur la base de leur capacité à répondre au stress hydrique et au manque de phosphore. La participation du laboratoire Ecologie Fonctionnelle et Environnement concerne principalement sur la discrimination isotopique de l’azote et du carbone comme proxy de leur rendement photosynthétique.
STeM-2 : Dynamique spatio-temporelle des puits de carbone en Mangrove
(2016-2018, Mission à l’interdisciplinarité du CNRS et Région Guyane, resp. R. Walcker). Le projet STeM a proposé d’analyser la structure spatiale et la variation temporelle des stocks de carbone séquestrés dans les mangroves de Guyane. Nous avons cartographié les stocks de carbone aériens et souterrains de l’écosystème pour l’année 2016. Les résultats de cette étude ont permis de mieux comprendre le rôle des dynamiques sédimentaire dans l’équilibre des stocks de carbone en mangrove au fil du temps. Les outils développés permettent une mise à jour annuelle des stocks en vue de leur incorporation dans des bilans régionaux et modèles de simulation sur le cycle du carbone côtier.
LIGA : Groupement de Recherche “Littoral de Guyane sous influence Amazonienne”
(2014-2018, Responsables : F. Fromard, Ecologie Fonctionnelle et Environnement & A. Gardel, LEEISA ; R. Walcker coordinateur du volet « cycle du carbone »).Le Groupement de recherche LiGA (CNRS-INEE) est un réseau scientifique français qui réunit une centaine de chercheurs issus de 28 unités de recherche autour de l’étude du littoral en Guyane française. Son rôle est de favoriser la concertation scientifique et l’interdisciplinarité pour bâtir une vision transversale de ces recherches.
Centrales nucléaires et changement climatique : Surveillance hydrobiologique et ichtyologique du complexe nucléaire de production d’électricité de Golfech (82).
(2017-2018, co-resp. : P. Laffaille & Stéphanie Boulêtreau). La maîtrise des nuisances et de l’impact des rejets d’eau chaude issus du refroidissement des aéroréfrigérants des CNPE sur la santé des écosystèmes exige une surveillance chimique, physico-chimique et hydrobiologique de l’environnement aquatique. Le laboratoire Ecologie Fonctionnelle et Environnement assure la surveillance de la qualité des eaux de la Garonne au droit du CNPE de Golfech situé dans le Tarn-et-Garonne depuis plus de 15 ans. Cette surveillance a été assurée par CIRCE entre 2017 et 2018, mobilisant les compétences de plusieurs membres de l’équipe (Stéphanie Boulêtreau, Arthur Compin, Frédéric Santoul et Frédéric Azémar).
FRISK : Détermination des voies d’invasion des espèces de poissons introduits dans les écosystèmes d’eau douce : évaluation des risques.
(2016-2018, Coordinateur : F. Ribeiro, Marine and Environmental Sciences Center – Portugal, collab. : F Santoul). Pour une meilleure gestion des pêches et des écosystèmes aquatiques, il est essentiel d’empêcher l’arrivée à de nouveaux poissons exotiques, mais aussi de réduire la dispersion des poissons exotiques déjà existants dans les eaux portugaises. Avec le projet FRISK nous voulons prévoir où, à l’avenir, d’autres espèces exotiques seront introduites. Pour cela, nous allons comparer la progression historique des poissons exotiques au Portugal et en Espagne avec l’étude génétique de leurs différentes populations. Nous voulons également connaître les endroits qui présentent un grand attrait pour la pêche sportive et aussi mieux comprendre les préférence et habitudes des pêcheurs. Finalement, dans le fleuve Tage, nous allons estimer la dispersion du silure glane et du sandre à partir du marquage de plusieurs individus et du suivi de leurs déplacements.
https://cibio.up.pt/people/details/anav/projects/551/,
ESFFORES : Trajectoires écologiques et évaluation du succès des pratiques de restauration
(2013-2017, resp. E. Tabacchi, bourse Marie Curie : E. Gonzalez-Sargas) L’objet de ce programme européen est de rechercher des méthodes fiables d’évaluation du succès de restauration d’écosystèmes riverains fluviaux. Le projet s’appuie entre autres sur des analyses de terrain portant sur des fleuves européens (Garonne, France, Ebre, Espagne), et nord américains (Colorado, Rio Grande, Missouri), selon un double gradient de régulation hydrologique et d’exposition aux invasions biologiques (végétaux). L’objectif principal de ce travail est de produire des métriques robustes d’évaluation qui permettent d’estimer la trajectoire de résilience des communautés végétales riveraines occupant des sites soumis à diverses natures et intensités de restauration. Le gradient des systèmes analysés permet également d’envisager une projection de ces estimations (adaptation) au regard des changements climatiques globaux.
BIOMANGO : Les mangroves de Guyane française, des interfaces écologiques dynamiques et fragiles
(2013-2016, resp. Emma Michaud, LEMAR, Brest ; F. Fromard resp. du volet « Spatio−temporal variability in benthic biodiversity over each stage of mangrove development”). L’ANR BIOMANGO a pour objectifs : 1) d’identifier la composition et la structure des organismes fouisseurs au cours du développement d’une jeune mangrove, 2) d’évaluer le rôle joué par cette biodiversité dans le fonctionnement des mangroves de Guyane, 3) d’apporter des outils scientifiques pour la gestion et la restauration des mangroves, 4) de transférer les connaissances scientifiques vers le public d’âge scolaire. Les forêts de palétuviers, ou mangroves, fournissent des services socio-économiques et écologiques irremplaçables. 70% des mangroves françaises se situent sur le littoral guyanais, où cet écosystème est adapté aux perturbations sédimentaires récurrentes liées à la migration des bancs de vase le long de la côte. L’action de creusement dans le sol des littoraux par les organismes fouisseurs (bioturbation) joue un grand rôle dans la circulation de l’eau, des débris organiques, des gaz dissous, des nutriments, ces derniers étant indispensables à la croissance des végétaux. Du fait du fort dynamisme du littoral guyanais, la richesse biologique des organismes fouisseurs dans les vases semble peu importante, mais cela entraine-t-il automatiquement de faibles capacités de bioturbation ?
DELIS : dendrochronologie des arbres du Sahel (2015-2016, responsable Eric Mougin (GET) et Luc Lambs (Ecologie Fonctionnelle et Environnement). Ce programme EC2CO étudie la croissance des derniers arbres au Sud du Sahara dans la région d’Hombori au Mali. Cette étude vise à comprendre notamment comment ces arbres s’adaptent aux périodes de sècheresse et aux retards de la venue de la mousson africaine. Acacias au pied des monts Hombori (Mali).
RainWebs – Que se passerait-t-il si les forêts tropicales s’assèchent ? 
(2012-2016, resp. : R. Céréghino) Le but de ce projet ANR est de tester, par un système d’expérimentation en milieu naturel, l’impact des conditions climatiques sur des micro-communautés biologiques avec une grande question phare : que se passera-t-il si les forêts tropicales s’assèchent ? Le modèle choisi est celui des broméliacées, des plantes dont l’agencement des feuilles crée des réservoirs où l’eau s’accumule. Toute une faune de microorganismes et métazoaires aquatiques s’y développe, des réseaux trophiques s’organisent au sein même de la plante.
La Guyane est l’un des trois sites d’étude retenus, avec le Costa Rica et Puerto Rico. Au travers d’un modèle biologique de petite taille et d’une spatialisation de l’expérimentation à l’échelle de l’Amérique tropicale, les chercheurs espèrent atteindre une compréhension intégrée des résultats à plus grand niveau, celui des écosystèmes.
MEDIA FISH : Perception d’une espèce non-native par le grand public à travers les informations diffusées par les medias. (2015-2016, resp. F. Santoul, collaboration avec Muriel Lefebvre (LERASS)).Le projet s’attache à analyser des représentations médiatiques d’une espèce non-native, le silure glane, dans les médias. L’objectif principal de ce projet est d’analyser la manière dont les médias, et en particulier la presse quotidienne régionale et nationale, a rendu compte de l’introduction de cette espèce par des pêcheurs depuis le début des années quatre-vingt. Régulièrement, des articles sont en effet consacrés à ce poisson, que ce soit pour vanter les mérites des pêcheurs ou pour évoquer des dimensions plus écologiques.
AquaThermie : Réchauffement climatique et biocénoses aquatiques.
(2012-2015, resp. Stéphanie Boulêtreau). L’objectif du projet vise à comprendre quelles sont les conséquences d’un réchauffement de quelques degrés sur les organismes (diatomées, bactéries, invertébrés) et le fonctionnement d’un écosystème benthique de rivière (production primaire, dénitrification). Ce projet s’appuie notamment sur l’idée originale d’utiliser le contexte géographique des rejets d’eau chaude issus du fonctionnement d’un complexe nucléaire de production d’électricité pour tester « grandeur nature » les effets du réchauffement sur l’écosystème aquatique d’eau douce. Ces travaux démontrent en particulier une forte sensibilité de l’activité dénitrifiante des communautés bactériennes des biofilms phototrophes à l’augmentation de température, indépendante des conditions biotiques et abiotiques. En revanche la tolérance thermique des bactéries dénitrifiantes dépend des conditions thermiques auxquelles elles ont été exposées.

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